Matzeff, un homme très comme il faut:
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Défense de Cohn Bendit. Florilège tiré de "Wikipédia
Gabriel Matzneff revendique pour lui-même la qualification de pédéraste, soit un "amant des enfants". Il dénonce par ailleurs le fait que le "charme érotique du jeune garçon" soit nié par la société occidentale moderne "qui rejette le pédéraste dans le non-être, royaume des ombres". Il ajoute plus loin : "les deux êtres les plus sensuels que j'aie connus de ma vie sont un garçon de douze ans et une fille de quinze". Pour Matzneff, "curieusement, l'amour des gosses est dans l'esprit des gens lié à l'idée de violence. Pour eux, un satyre ne peut être qu'un sadique. (...) Un enfant ne peut disposer ni de son cœur, ni de son corps, ni de son amour, ni de ses baisers. Un enfant appartient à ses parents et à ses maîtres. Ce sont eux qui en ont l'usage exclusif. Pourtant, c'est nous que ces nauséabonds personnages accusent de détournement de mineur". Il ajoute que "n'importe quelle personne qui aime les gosses peut témoigner qu'ils draguent ferme ou (ce qui revient au même) (!) excellent dans l'art de se faire draguer. (...) Tout récemment encore (...) je me suis fait aborder rue Gay-Lussac, à Paris, par un mômichon d'une douzaine d'années qui avait peut-être envie que je lui paye le ciné, mais qui avait surtout envie d'autre chose. Il y a des gosses qui sont très sages, c'est exact, mais il y a aussi des gosses qui sont très putes." Commentant un fait divers au cours duquel un quinquagénaire avait, au cours de "ballets roses", abusé de fillettes âgées de onze à quinze ans, Matzneff estime qu' "il n'y a pas un homme normalement constitué qui lise le croustillant récit des amours de Tonton Lucien sans bander et songer qu'il aurait bien aimé être à sa place". Pour lui, au sujet de la prostitution des mineurs, "chacun donne ce qu'il a, l'oiseau son chant, la fleur son parfum, le créateur son œuvre, la cuisinière ses bons petits plats, le sage vieillard sa sagesse, le riche son argent, le bel enfant sa beauté. (Ndlr, son cul veut-il sans doute dire.) En outre, si violence il y a, la violence du billet de banque qu'on glisse dans la poche d'un jean ou d'une culotte (courte) est malgré tout une douce violence. Il ne faut pas charrier. On a vu pire".
Matzneff admet cependant l'existence d'"ogres", d'abuseurs sadiques d'enfants : il se souvient avoir "toujours eu un faible pour les ogres" et avoir suscité la polémique en relativisant, dans les colonnes de Combat, le crime de Lucien Léger, ou l'affaire des meurtres de la lande, achevant cependant son propos en dénonçant la "confusion" entre les criminels et l'ensemble des "pédérastes" qui apportent aux "enfants la joie d'être initiés au plaisir, seule éducation sexuelle qui ne soit pas une foutaise".
Matzneff qualifie en 1994 son livre de "suicide mondain" et reconnaît : "C'est des Moins de seize ans que date ma réputation de débauché, de pervers, de diable." Il déplore par ailleurs le fait que "les impostures de l'ordre moral n'ont jamais été aussi frétillantes et bruyantes. La cage où l'État, la société et la famille enferment les mineurs reste hystériquement verrouillée".
Matzneff revient sur ses goûts sexuels dans plusieurs de ses livres, notamment dans les différents tomes de son journal intime. Déjà scandaleuses à l'époque de leur parution, ces confessions lui vaudront plus tard d'être de plus en plus controversé, surtout à partir des années 1990, durant lesquelles la question de la pédophilie est devenue une préoccupation croissante.
Gabriel Matzneff et le philosophe René Schérer viennent témoigner au procès du pédophile Jacques Dugué, en faveur de ce dernier. En 1982, il est, comme Schérer, impliqué à tort dans l'affaire du Coral, ce qui provoque son renvoi du journal Le Monde, où il tenait une chronique hebdomadaire depuis 1977.
En 1990, Matzneff publie Mes amours décomposés, son journal intime pour les années 1983-1984, dans lequel il évoque sa vie quotidienne, ses amours avec de multiples partenaires dont plusieurs adolescentes âgées de quatorze à seize ans, et son renvoi du Monde à la suite de l'affaire du Coral. Il raconte également son voyage à Manille, aux Philippines, au cours duquel il se livre au tourisme sexuel. Il écrit notamment, au cours de ce passage : "Un joli gamin, pétillant de malice, parlant un bon anglais, écolier bien propre, treize ans. Il n'a pas voulu que je le baise, mais il m'a sucé à merveille et m'a fait jouir" ; "la peau douce, le corps gracile, la bouche industrieuse, le culo divino d'un Gilbert , treize ans, d'un Normin, douze ans, me donnent beaucoup de plaisir, mais un corps de très jeune fille aux formes non totalement épanouies mais déjà esquissées me trouble davantage. N'en déplaise à ceux qui me tiennent pour un amateur de petits garçons qui a parfois des faiblesses pour les filles, c'est le contraire qui est vrai. (...) Ici, à Manille, de l'autre côté du globe, je goûte aux suprêmes joies de la liberté — y compris celle de ne pas faire l'amour, tout en n'ayant qu'un geste à faire pour avoir aussitôt dans mon lit une fille de quatorze ans ou un garçon de douze". À Manille, il fréquente notamment des occidentaux venus à la recherche de contacts sexuels, comme Edward Brongersma, juriste et homme politique néerlandais et défenseur connu de la pédophilie, intéressé par des rencontres avec "les jeunes personnes les plus jeunes". En conclusion de son voyage, Matzneff écrit : "Amoureusement, ce que je vis en Asie est très inférieur à ce que je vis en France, même si les petits garçons de onze ou douze ans que je mets ici dans mon lit sont un piment rare. Oui, un piment, mais seulement un piment : une épice, et non le plat de résistance".
Le 2 mars 1990, peu après la sortie du livre, sur le plateau de l'émission de télévision Apostrophes présentée par Bernard Pivot, un face-à-face tendu oppose Gabriel Matzneff à l'écrivain québécoise Denise Bombardier. Cette dernière, choquée par Mes amours décomposés, compare Matzneff à ces "messieurs qui attirent des enfants avec des bonbons". Gabriel Matzneff se retire alors pour un temps de la vie publique.
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