Puis ils vont retrouver papa maman un peu grassouillets finissant leur steack fritte et les embarquer au camping du Castellou dans leur caravane Ikéa à coté du gosse des voisins qui hurle toute la nuit et les empêche de dormir. Et ils vont mépriser ces parents si peu sexy, si laids, si tristes, à la vie si médiocre, mesquine, absorbés par le prix des places ("ça a encore augmenté par rapport à l'an dernier et la rivière est de plus en plus sale"). Ils rêveront, non de changer le monde, de poésie et de littérature, ou de physique, mais de villas californiennes avec piscines géantes et belles nanas. Voilà ce qu'on inculque sans les mots aux gamins, voilà ce qui ensuite les fonde à la détresse, rancoeur ou délinquance éventuellement.
Ce blog fait suite au blog de poèmes fermé et en partie détruit, "Lettres des Cévennes", la vie continue malgré tout. La montagne est belle..
dimanche 12 juillet 2015
Comment l'esprit vient aux enfants
Tout à l'heure, dans un petit troquet familial, j'ai bien dit familial et sympa, une famille mange comme d'autres sur la terrasse... mais les gamins (4 et 5 ans) eux, veulent obstinément rester dedans bien que la chaleur soit accablante. Rien à faire pour les faire dégager, la maman essaie, en vain, surtout l'aîné qui ne l'écoute même pas, assis sur un tabouret de bar, littéralement scotché à un écran géant de TV que je ne peux pas voir. (Ni la maman qui observe naïvement "il se plait mieux ici!" et retourne s'asseoir dehors.) Intriguée, car il y a plus d'animation sur le perron, du moins pour un enfant me semble-t-il, je me retourne. Des clips comme on dit défilent en boucle... et là je comprends : sexe, sexe, sexe, plus ou moins soft, piscines, nanas aux gros seins (d'autres aux petits il en faut pour tous les goûts), caméra zoomée sur les fesses d'autres, de toutes couleurs, des mecs (mais pas nus, eux!) avec motos, provoc, style macs, danses sexy initiées par les hommes qui choisissent étalées le sol une nana et hop l'embarquent, le tout sur fond d'alcool (verres entrechoqués en permanence) et de grosses bagnoles ritulantes (euh ! rutilantes) qui par moment démarrent en trombe on ne sait pourquoi, sur une musique nulle et répétitive, quatre notes en boucles, point c'est tout. Aucun scénar, juste des images et un "son" hurlé en vrac.... qui correspondent à ce qu'une certaine "culture" mais peut-on appeler cela culture? nous véhicule non stop, nous martèle, nous hurle dans les oreilles : c'est cela qui est enviable, bien, heureux, que vous devez désirer devenir, des filles sexy aux dents éclatantes, à demi nues ou des mecs à grosses bagnoles qui frétillent des hanches, alcool, rires et fric.
Puis ils vont retrouver papa maman un peu grassouillets finissant leur steack fritte et les embarquer au camping du Castellou dans leur caravane Ikéa à coté du gosse des voisins qui hurle toute la nuit et les empêche de dormir. Et ils vont mépriser ces parents si peu sexy, si laids, si tristes, à la vie si médiocre, mesquine, absorbés par le prix des places ("ça a encore augmenté par rapport à l'an dernier et la rivière est de plus en plus sale"). Ils rêveront, non de changer le monde, de poésie et de littérature, ou de physique, mais de villas californiennes avec piscines géantes et belles nanas. Voilà ce qu'on inculque sans les mots aux gamins, voilà ce qui ensuite les fonde à la détresse, rancoeur ou délinquance éventuellement.
Puis ils vont retrouver papa maman un peu grassouillets finissant leur steack fritte et les embarquer au camping du Castellou dans leur caravane Ikéa à coté du gosse des voisins qui hurle toute la nuit et les empêche de dormir. Et ils vont mépriser ces parents si peu sexy, si laids, si tristes, à la vie si médiocre, mesquine, absorbés par le prix des places ("ça a encore augmenté par rapport à l'an dernier et la rivière est de plus en plus sale"). Ils rêveront, non de changer le monde, de poésie et de littérature, ou de physique, mais de villas californiennes avec piscines géantes et belles nanas. Voilà ce qu'on inculque sans les mots aux gamins, voilà ce qui ensuite les fonde à la détresse, rancoeur ou délinquance éventuellement.
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