Suite de http://pagetournee.blogspot.fr/2015/08/les-favorites.html
et de (les reines pondeuses) http://pagetournee.blogspot.com/2015/08/les-maternites-dans-lhistoire-10.html
[Contexte : la Pompadour, (Jeanne) malgré un état de santé plus que précaire qu'elle cachait héroïquement -elle mourut à 44 ans de ce qu'elle appelait "son gros rhume", en réalité une tuberculose qui la minait depuis longtemps-... s'épuisa à tenter de divertir le roi, un grand dépressif que seuls ses plaisirs, les spectacles, son esprit, sa présence toujours joyeuse et vivifiante, réconfortante quels que fussent par ailleurs ses drames personnels -la mort de sa fille par exemple- parvenaient à tirer -provisoirement- de sa mélancolie. C'était vital pour elle : elle devait lui être indispensable ... par amour peut-être mais aussi pour garder sa place, et y parvint jusqu'à sa mort (la sienne).]
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QU'ELLE LE LASSÂT UN INSTANT ET IL L'EÛT RÉPUDIÉE SANS LE MOINDRE ÉTAT D'ÂME... comme il l'avait fait avec Madame du Mailly qui ne lui avait jamais rien demandé (contrairement à Jeanne qui ruinait le pays par ses dépenses), l'aimait sincèrement pour lui-même, mais qui était souvent triste (désespérée car elle aussi, quoique noble, subissait la cruauté des factions de la cour et de Maurepas en particulier). Ce dépressif qu'était Louis XV n'aimait pas la tristesse et la fuyait, même lorsque c'était lui qui l'avait causée !
Il ne faut pas la confondre avec sa soeur, qui fut titrée "de Châteauroux", qu'elle avait naïvement appelée à son secours... et qui séduisit le roi en un clin d'œil, se fit "nommer" favorite officielle, exigea immédiatement prébendes et châteaux.. et son évincement totalement.. Haïe pour son arrogance et sa rapacité, et, de toutes manières par le clan ennemi mené par Maurepas furieux d'avoir échoué à promouvoir une pouliche de son écurie, elle avait subi une brève disgrâce et surtout... une rivale (alors qu'elle était enceinte et près d'accoucher !) mais était parvenue de haute main à reconquérir le roi versatile... avait clamé (une grave erreur) qu'elle allait se venger de ceux qui avaient tenté de l'évincer.. et était morte opportunément juste après avoir accouché. On accusa Maurepas, qui s'en vantait lui-même dans les salons, en "plaisantant". Note: le ROI N'ORDONNA PAS D'AUTOPSIE (!)
Et lorsqu'enfin, longtemps après, à la demande de Jeanne, il le disgracia et que le dauphin lui en fit reproche, il eut une cette réponse ambiguë : "vous ne savez rien et ce qu'il a fait autrefois méritait bien plus que l'exil qu'il ne doit qu'à ma clémence." (?!?) Autrement dit, on pouvait sans trop de risques empoisonner une favorite.. (juste après ses couches était l'idéal car on pouvait penser qu'elle avait été emportée par la fièvre puerpérale) ou l'équivalente d'une favorite, fût-elle fille de roi : Louis XIV n'ordonna pas davantage d'autopsie lors de la mort d'Henriette d'Angleterre qu'il affectionnait beaucoup, empoisonnée par le chevalier de Lorraine... qui fut seulement banni de la cour. On pouvait donc aussi empoisonner une rivale d'amour même fille de roi sans courir trop de risques.
Notons que dans les deux cas, les assassins, étonnés-ulcérés d'une telle "sévérité", eurent le front de réclamer ou de faire réclamer à plusieurs reprises leur grâce.. y compris dans le premier cas à Jeanne elle-même (!) que l'on accusa ensuite de dureté (!) et de basse vengeance lorsqu'elle refusa..
Note 2 : parfois les femmes "légitimes" elles mêmes étaient assassinées , exemple la
Duchesse de Choiseul praslin : 10 enfants, assassinée par son mari amant de la préceptrice de ses enfants.
Comtesse de Paris : 10 enfants, abandonnée et déshéritée par son mari pour une ex employée de la famille..
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