Après le pluie, enfin !

La nature renaît, joyeuse, généreuse, (enfin, ici, à sa mesure!) C'est littéralement magique, les cactus sont en fruits, par endroits déjà presque mûrs, le roncier taillé (par moi) devant le portail offre ses mûres, certaines déjà sucrées... le fenouil lève allègrement ses sommités parfumant les sauces... et le raison (euh, le raisin) sur le mur, (un ou deux pieds bravement rescapés de l'holocauste de Lydie) est ... tout aussi mauvais que d'habitude -mais pas pire- (c'est du "Jacquet" ou du "Noah" interdit à présent pour le vin -quoiqu'il paraît que l'interdiction serait levée- qui comporte plus de grains et de peau que de chair)... mais prêt (théoriquement) à être vinifié, ce qu'évidemment je ne ferai pas. La nature se remet de la sécheresse, en partie... elle se remet toujours de ce qu'on lui inflige, pollution, pesticides, réchauffement, labourage intensif, paupérisation des sols, mort des abeilles.... jusqu'au moment où ELLE NE SE REMETTRA PAS ET OU NOUS PÉRIRONS... où nous nous battrons à sang pour une goutte d'eau, pour une date, un plan de topinambour ou de pomme de terre, comme c'est déjà le cas ailleurs. Et là, elle se remettra enfin. Prions le Dieu du micocoulier que cela n'arrive pas mais il faudrait un miracle... que tous les gens vivent comme moi ou au moins soient vegans, cessent de bâfrer et surtout de lapiner... un monde où on mangerait les marchands d'armes, les hommes politiques à la rigueur ou les banquiers en salade ou mijotés (si toutefois ils sont comestibles) et non des animaux qui ne nous ont rien fait. Mais je rêve évidemment.