mercredi 29 juillet 2015

Circulaire à des "fervents"; Deviens ce que tu n'es pas.

Oyez, mes amies ! Je suis en train de composer une sorte de "circulaire" de rupture et/ou de "mise à distance de sécurité" (comme dans les banques) pour quelques "fervents" ou simples potes, m'étant aperçue [un peu tard !] que tous mes propos à leur encontre avaient trait à exactement la même chose, déclinée sur des modes et des points d'application différents avec une constante de base, leur exigence que l'on pourrait résumer ainsi : deviens ce que tu... n'es pas (!) sinon je ne pourrai plus te mettre, remettre sur "pied" (destale qu'ils disent)... sous entendu "tu retourneras à ramper dans la boue comme c'est ta nature". Qu'ils soient riches et beaux ou vieux et moches, athlètes ou bedonnant, intello ou analphabètes avec toutes les combinaisons possibles, c'est la même partition sur des questions différentes. Une circulaire, oui, cela économise du texte, du temps, du papier, éclaire et surtout peut servir à toutes. Au fond, n'est-ce pas cela, la philosophie, passer du singulier à l'universel ?
____________________________

Premier exemplaire

Lettre ouverte à un "fervent" (poète genre Gainsbourg) adressée à un autre, (establishment et militaire, pas le même profil !)

Je t'envoie une lettre à un autre de mes "fervents", fort différent de toi mais qui te va comme un gant. 

"Marco,
Lorsque vous semblez "apprécier" quelqu'un, (une femme surtout), vous vous comportez ensuite envers celle-ci de manière déplaisante (provocations, insultes etc..) comme si vous détestiez votre propre appréciation, surtout si vous supposez que d'autres l'apprécient aussi. Parce que vous ne vous appréciez peut-être pas vous-même : si vous vous sentez apprécié, même si vous l'avez cherché, vous mésestimez (ou faites semblant) le poisson/e qui s'est laissé/e "prendre" à vos filets. (En revanche avec les mecs, vous ne bronchez pas). Une tendance misogyne puérile banale exacerbée chez vous par l'alcool. Souvent, les hommes détestent apprécier les femmes, bien que ce soit le cas malgré eux.. et qu'ils fassent tout pour que ce soit réciproque, (poèmes etc) car ils pensent que cela les diminue et ils leur font payer... une appréciation que la plupart du temps elles n'ont pas sollicitée. Soit univoque soit, et c'est encore pire, réciproque. Chiant.

.
Réponse du non-poète bourge: 
"Analyse très pertinente. Il ne s'agit pas je crois de mysoginie (ndlr, je laisse l'orthographe) mais de faire descendre l'être aimé de son piédestal érigé selon la "cristallisation" stendhalienne qui consiste à transcender les défauts en qualité de façon souvent abusive... Et cela non pas pour rabaisser mais pour ramener à un niveau d'échanges possibles dans un esprit de respect et de considération mutuels. Pardon pour mon vocabulaire quelque peu déficient en matière philo." [Ton verbeux et vide de maître d'école, inadapté.]  
.













Ma réponse. Femmes sur pied et femmes rampantes

"Aimer ou apprécier pour toi serait donc mettre sur piédestal, (je dirais plus simplement sur PIED tout court), curieuse formule, significative de ce que pour les hommes, une femme qui est juste ESTIMÉE est forcément mise sur PIED (sous entendu qu'avant, elle crapahutait dans la vase, comme toutes, de "nature".) 


Nous n'avons mérité "ni cet excès d'honneur ni cette indignité", j'oserais même dire qu'une telle assertion est spécieuse. Elle signifie "je t'avais mise sur pied.. et à présent (que que tu oses te lever contre moi, par exemple me contrer hard sur le révisionnisme*) tant pis pour toi, je te remets à terre -ta place d'origine-.... ou alors "deviens -ou redeviens-... ce que tu (n') es (pas)" (!) c'est à dire.. (au hasard) : écoute moi ratiociner sur le nombre exact de juifs morts sous Pétain, j'ai bien dit EXACT, comme historien, je ne me satisfais pas d'approximations.. ou autre exigences tout aussi spécieuses etc.. C'est la version méliorative du célèbre :  "Maintenant, on vous tolère" [parce que vous venez de pondre un mâle -sans le faire exprès-]. Une "élévation" (!) conditionnelle et impermanente.. qu'il faut mériter.  


Mais sur pied, nous y sommes déjà, mes choux. Nul besoin qu'on nous y "mette", enlève ou remette (et surtout à ce prix.)


Seconde mouture, à un troisième

Aimer est-ce télécommander,

Une télé allumée que l’on éteint à volonté,
Se fuir mais surtout seul demeurer.
Ne chercher qu’un support,
Même pas, un simple morceau de bois,
Planté et attaché, juste pour la fragile tige
Et qu’on enlève lorsqu’elle a pris sa levée,
Renforcée?
Mais il arrive que le support bourgeonne
Avec elle arrosé, et que des deux arbres
L’un doive être ôté. 
Non ?
.
*Le dossier http://pagetournee.blogspot.com/2015/07/lettres-ouvertes-un-notable-de-province.html




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire